Les banques françaises et leurs placements dans les paradis fiscaux

Et un scandale de plus … Trois organisations non gouvernementales (ONG) ont publié un rapport dans lequel elles accusent les établissements bancaires français de dissimuler une part importante de leurs profits dans différents paradis fiscaux. Dans ce rapport nous pouvons voir que 5 principales banques ont réalisé 5 milliards d’euros de profit dans des paradis fiscaux (pays où les conditions fiscales sont très avantageuses) en 2014.

Les ONG se chargent du dossier

Le Secours Catholique, Oxfam France et Terre Solidaire CCFD n’ont pas la langue de leur poche quand il s’agit de critiquer les banques françaises. En effet, ces trois ONG déclarent que la Société Générale, la BNP Paribas, la BPCE, le Crédit Mutuel CIC et le Crédit Agricole auraient profité des paradis fiscaux pour réaliser un profit de près de 5 milliards d’euros. Ce chiffre représente tout de même 33% des profits générés par des banques en dehors de l’Hexagone. Première destination : le Luxembourg qui totalise 11% des bénéfices occasionnés à l’étranger. Les banques les plus concernées sont la BNP Paribas qui contribuerait à hauteur de 2,4 milliards d’euros en 2014 et la Société Générale à hauteur de 1,3 milliards.

Depuis juillet 2013, ces revenus ne peuvent plus être cachés dans les paradis fiscaux. En effet, la nouvelle loi bancaire française force les banques à publier tous les ans un rapport sur leur activité en détaillant pour chaque pays le nombre d’employés, le chiffre d’affaire,… Cela met fin aux pratiques précédentes des banques qui se contentaient de divulguer uniquement les revenus de leurs filiales.

L’une des destinations préférées des banques serait les îles Caïmans d’après ce nouveau rapport. Les 5 banques précédemment citées disposeraient de 16 filiales dans ces pays alors qu’elles n’y affichent aucun employé… étrange ! Avec aucun employé, elles affichent tout de même 45 millions de bénéfices dans ces filiales… sacrée productivité !

societe generale

Augmentation de 200% des montants du crowdfunding en 2015

Le financement participatif, également connu sous le nom de crowdfunding ne cesse de séduire toujours plus de français. Sur l’année passée, 300 millions d’euros ont ainsi été collectés sur les différentes plateformes proposant ce service. Ce chiffre représente une augmentation de quasiment 200% quand on sait que, en 2014, « seulement » 152 millions d’euros avaient été trouvés.

L’association de Financement participatif en France (FPF) publie tous les ans les résultats liés à la finance participative, ou crowdfunding. Le total collecté sur les différentes plateformes en France s’élève ainsi à 300 millions d’euros pour 2015. Certes, cela reste encore minime comparé aux 9,2 milliards de dollars financés sur la plateforme américaine équivalente, Lending Club, mais il ne faut pas vouloir aller trop vite. De surcroît, il faut prendre en compte le fait que ce type de financement est beaucoup plus proche de la mentalité américaine et ne pas oublier que les Etats-Unis ont une population de 330 millions d’habitants, soit plus de 4 fois celle de la France. En prenant en compte ces données, nous ne sommes pas tant en retard que ça…

crowdfunding

La majorité des volumes toujours représentée par les prêts

Il est important de toujours garder à l’esprit qu’il existe différentes catégories de plateformes de financement participatif : les prêts, les investissements et les dons. C’est la première catégories, les prêts (qu’ils soient entre particuliers ou aux entreprises) qui représente la plus grande majorité des transactions. En effet, presque 66% des échanges sur ces plateformes portent sur des prêts. Dans ce domaine, c’est Prêt d’Union qui est la plus connue. Cette dernière a collecté un total de 130 millions d’euros de crédits, soit plus de 33% du total annuel de l’ensemble des montants liés au crowdfunding.

Ce montant laisse rêveur et la plateforme ne compte pas s’arrêter là. En effet, elle a réalisé, en juillet, une levée de 31 millions d’euros pour accélérer encore davantage son extension sur le marché français, mais également, à l’international. Son objectif est clairement affiché : devenir le Lending Club européen. La start-up française a tout pour réussir, et, au vue des tendances actuelles, tout laisse à penser qu’elle parviendra à remplir ses objectifs.

Une avance toujours marquée par les pays anglo-saxons

Les sommes sont certes encore négligeables face à celles échangées aux Etats-Unis ou en Angleterre, mais il est tout de même important de noter que la France compte 2,3 millions de « financeurs ». C’est beaucoup plus qu’en Espagne ou en Italie. Cette nouvelle tendance sert à la fois à générer des revenus, mais constitue également une réelle alternative au recours aux banques traditionnelles. Ces dernières ont d’ailleurs de plus en plus de mal à faire face à ces plateformes qui proposent de plus en plus de service de financement, avec des conditions bien plus avantageuses pour les utilisateurs. Malgré tout, il semblerait que les banques commencent à percevoir ces plateformes comme de potentiels partenaires et non des ennemis.

PayPal ne couvre plus les financements crowdfunding

Depuis peu, PayPal a mis fin à la couverture des transactions effectués via leur service pour financer des projets crowdfunding. Cette décision fait suite à de trop nombreux projets n’aboutissant pas, et obligeant la société américaine, phare du paiement sur internet, à rembourser ses clients. Il ne nous reste plus qu’à espérer que cette décision ne ralentisse pas le développement de ces plateformes, très utiles au financement de l’économie de nos jours.

Les banques en ligne satisfont généralement leurs clients

Le constat de Florent Jacques de chez Simon Kutcher and Partners, dans un sondage réalisé auprès de plus de 2.000 français en novembre 2015 est sans appel : « Les expériences des « early adopters » sont généralement positives et se diffusent ». Aujourd’hui, l’obstacle de confiance envers les banques en ligne a été largement franchis et, jour après jour, de plus en plus de français souscrivent un compte dans une banque en ligne.

Banque en ligne

Une croissance extrêmement rapide des banques en ligne

C’est indéniable, aujourd’hui, les banques en ligne gagnent des parts de marché à une allure exponentielle. Les meilleurs établissements dématérialisés français touchent une clientèle de plus en plus large grâce à des nombreux avantages pour lesquels il est impossible de rester indifférent. A l’origine, ces établissements ont été créés pour viser une clientèle très spécifique : des jeunes cadres, localisés principalement en région parisienne. Dorénavant, le public visé par ces banques est beaucoup plus large et concerne tous les individus en âge d’avoir un compte bancaire personnel.

Cette rapide croissance des banques en ligne est liée, en grande partie, au message très positif délivré par les « early adopters » ou « permiers testeurs », en français. Ces derniers ont en effet été très convaincus par les services proposés et n’ont pas hésité à le faire savoir autour d’eux, facilitant ainsi la promotion des différentes banques. A